Méthode Eskiss - 1 - Le tisseur d’histoires qui sommeille en chacun de nous
D’après toi, depuis combien de temps l’humanité invente-t-telle des histoires ? 100 ans ? 1000 ans ? 10 000 ans ? Pour ce qu’on en sait, l’humain existe depuis 300 000 ans. Les premières peintures rupestres datent d’environ 50 000 ans et sont les premières traces connues qui racontent quelque chose. Il est bien évidemment impossible de dater la transmission orale.
Depuis ses débuts, l’humain a ressenti le besoin de transmettre des récits et d’expliquer des phénomènes.
L’imaginaire a donc une place à part dans l’Histoire de l’Humanité.
Le tisseur d’histoires qui sommeille en chacun de nous
Dans la mythologie africaine, Anansi n'était pas un dieu comme les autres. Ce petit être rusé, mi-homme mi-araignée, ne possédait ni la force du lion, ni la sagesse de l'éléphant. Mais il avait quelque chose de bien plus précieux : le don des histoires.

La légende raconte qu'au début des temps, toutes les histoires appartenaient au Dieu du Ciel, enfermées dans une jarre d'or. Anansi, déterminé à les libérer, utilisa son intelligence et sa persévérance pour accomplir des tâches impossibles : capturer des créatures redoutables, répondre à des énigmes complexes, surmonter des obstacles titanesques.
Et tu sais quoi ? Il réussit à atteindre et ouvrir la jarre d’or, offrant ainsi à l’humanité le plaisir de créer et de découvrir des histoires.
Cette légende nous rappelle que la création d'histoires n'est pas qu'une question de talent inné - c'est un mélange de détermination, de méthode et d'ingéniosité.
Pourtant, au fil des époques, les histoires ont changé de support. D’abord par la transmission orale, elles ont ensuite été peintes (ex : les fresques murales de Lascaux), puis fixées dans des tablettes d’argiles, encrées dans des papyrus, imprimées sur papier, et de nos jours, représentées sous forme numérique.
Les récits ont traversé les âges en révolutionnant la façon de raconter des histoires : la création des mythes et légendes, les pièces de théâtre, les épopées, les paraboles religieuses, les romans de chevalerie, le théâtre « moderne », les romans de fiction, etc.
De nos jours, la fiction se décline sous une multitude de nouveaux formats : films, séries, jeux vidéos, storytelling, livres audio, journal télévisé, publicités, … Le roman s’est spécialisé dans de nombreux genres fictionnels (polar, romance, science-fiction, fantasy, …). L’imaginaire n’a plus de limites, et la création devient accessible à tous. Elle véhicule des émotions, des sentiments, des idées, des idéaux, des idéologies, et son pouvoir de toucher le cœur des gens est désormais utilisé dans la publicité et la propagande : pour convaincre les consommateurs d’acheter, il faut leur faire vivre une histoire.
Les histoires font vivre une expérience neurologique unique, qui modifient notre rapport à la réalité (ex: Orgueil et préjugés, Matrix, Tenet, 1984, etc). Elles nous font vibrer, et apportent dans notre conscience un quelque chose qui prend racine.

Cependant, l’esprit humain est également impacté par son contexte historique, éducatif et social. L’accès à l’information a été démocratisé, mais le temps de concentration a chuté : les histoires qui captivaient les foules il y 100 ans ne sont plus perçues de la même façon aujourd’hui. C’est pour cela que les méthodes et procédés de création évoluent : la Poétique d’Aristote (théorie sur les histoires antiques), la dramaturgie (théâtre), les règles de la poésie, les romans classiques, les diverses méthodes modernes pour créer des histoires haletantes.

Aujourd’hui, la technologie a rendu l’écriture accessible à (presque) tous, et la vocation de raconteur d’histoire s’est répandue. Cela dit, de nombreux auteurs en herbe n’ont pas (encore) les connaissances préalables pour raconter une bonne histoire, ou du moins de la raconter de la (de leur) meilleure manière possible.
Si tu as conscience de certaines de ces limitations et que tu as la volonté de les dépasser, tu peux choisir de suivre notre méthode Eskiss.

Aujourd'hui, tu es comme Anansi face à sa plus grande quête. Ta jarre d'or ? C'est ce roman qui sommeille en toi. Et comme lui, tu n'auras pas besoin de super-pouvoirs - juste d'une bonne méthode et d'une dose de persévérance (beaucoup de persévérance).
L’écriture d’un roman est une tâche très complexe, que beaucoup d’auteurs sous-estiment.
C’est pourtant un rêve pour de nombreuses personnes.
Selon les chiffres, en France, il est estimé que 8 personnes sur 10 aiment écrire, et que 32% de la population aimerait écrire un roman.
Oui, tu as bien lu : plus des trois quarts de la population rêve secrètement de devenir auteur ! Et plus d’un tiers rêvent de s’attaquer à un roman.
Comprendre que ce désir est partagé par des millions de personnes valide ton aspiration. Ce n'est pas un caprice, mais une véritable vocation, qui existe depuis les débuts de l’Humanité, et qui mérite d'être poursuivie avec méthode et détermination. Peu importe à quel moment de ta vie cet appel résonne en toi.
La réalité du terrain (et pourquoi elle doit te motiver)
Les statistiques sur les auteur·ices
Regardons la vérité en face :
- De nombreux auteurs potentiels ne démarrent jamais, parce qu’ils pensent qu’ils n’y arriveront pas,
- 85% des auteurs ne finissent jamais leur premier roman : ils se perdent ou se découragent avant la fin,
- Seulement 5% des romans terminés seront édités,
- Et seulement 1 à 3% des auteurs publiés peuvent en vivre.

« Les statistiques ne sont pas une fatalité, elles sont ton opportunité de te démarquer. »
Ces chiffres ne sont pas des murs, ce sont des filtres. Ils éliminent ceux qui écrivent sans méthode, laissant plus de place à ceux qui se préparent sérieusement... comme toi !
Les éditeur·ices dépassées
Internet et l’ordinateur personnel ont rendu très accessible le métier d’écrivain. Si accessible même, que des dizaines de milliers de personnes se prêtent au jeu d’écrire un roman.
Maintenant, regardons de l’autre côté du processus : les maisons d’éditions (généralement noté ME comme raccourci).
Depuis l’invention de l’imprimerie, il est devenu évident que les auteurs n’ont pas le temps de faire imprimer et diffuser eux-mêmes leurs histoires. Le rôle des éditeurs est d’abord de récupérer le manuscrit des auteurs, de le polir, de le faire corriger, puis de l’imprimer. Ensuite vient la phase commerciale de l’œuvre, où l’éditeur doit porter à la vente les livres physiques dont il est propriétaire.
Maintenant réfléchissons un peu :
- Que ce passe-t-il lorsqu’on multiplie par 100 le nombre d’auteurs en quelques dizaines d’années ?
- Les maisons d’édition se restructurent pour pouvoir gérer quelques livres de plus en parallèle. Chaque ME gagne un peu plus (mais il y a également plus de personnel à payer chaque mois)
- De nombreuses maisons d’édition apparaissent : des professionnels de l’édition, des auteurs, des personnes d’autres domaines s’insèrent sur le créneau.
- Les auteurs, connaissant mal les différentes ME, leurs collections, leurs valeurs, leurs lignes éditoriales, envoient leur manuscrit à de nombreuses ME dans l’espoir d’être accepté par (au moins) l’une d’elles.
- Les maisons d’édition reçoivent des centaines de manuscrits par jour !

- Les ME doivent traiter tout ce flux permanent de nouveaux manuscrits. Mais elles ont de ressources très limitées pour produire les quelques livres sélectionnés : les maisons d’édition doivent donc faire un choix. De nombreux auteurs ne seront pas choisis, et quelques uns seulement seront élus.
- Comment choisir parmi ces milliers de manuscrits ? Chaque ME a son processus interne, qui lui appartient. Mais il est raisonnable de penser que pour optimiser leurs coûts (personnel à payer, production du livre, marketing, etc), les ME vont choisir les manuscrits qui vont nécessiter le moins d’efforts pour publier (tout en respectant leur ligne éditoriale).
- Les ME arrêtent la lecture d’un manuscrit dès qu’il arrête de susciter leur intérêt, et ce parfois en quelques paragraphes.
- Les ME remplissent de moins en moins de tâches. Le marketing est souvent minimal (ce qui limite le succès commercial du livre et reconnaissance de l’auteur)
- Les délais de réponse s’allongent
- Face à tous les auteurs désespérés, des maisons d’édition malhonnêtes apparaissent pour exploiter la frustration des auteurs impatients. Ce sont en réalité des ME à compte d’auteur, dont l’auteur est le finalement le client.
- Face à tous les auteurs désespérés, des plateformes ont créé l’auto-publication pour faciliter la production d’un livre sans la maison d’édition.
- Toutes les tâches accomplies par les ME sont désormais la responsabilité de l’auteur (mais certaines ME peu vaillantes en laissent une partie sur le dos de l’auteur de toutes façons).

Nous arrivons à un point de l’histoire où il n’y a pas de dénouement en happy ending. Les choses sont ce qu’elles sont. Les ME sont dépassées, nombre d’entre elles ne sont plus rentables et mettent la clé sous la porte. Les auteurs galèrent à publier un livre, et même un livre publié n’annonce pas des revenus significatifs, parce que la promotion (si réalisée) n’est pas toujours bien menée.
Le monde de l’édition est sur le point d’évoluer.
L’arrivée de l’IA dans le paysage du Livre
Les algorithmes d’IA (intelligence artificielle) sont là depuis plus de 10 ans, mais c’est depuis l’aboutissement des modèles de génération de texte que le monde du livre s’inquiète : les Large Language Models (LLM = grands modèles de langue) gèrent nativement le Traitement du langage naturel (NLP), et en particulier la génération de texte.
En à peine quelques années, les modèles de langues les plus évolués « savent » écrire, et cela plonge les auteurs et l’édition dans la peur :
- De nombreux « auteurs » d’un nouveau genre apparaissent, qui inondent le marché avec des livres bas de gamme, sans avoir investi beaucoup d’efforts.
- Les maisons d’édition reçoivent encore plus de manuscrits, au point où c’en devient difficilement gérable par des humains.
- Certaines maisons d’éditions commencent également à utiliser des LLM pour traiter le flot de manuscrits (on parle d’ailleurs davantage aujourd’hui de tapuscrits) entrant chaque jour dans leur bannette.
- Les auteurs s’insurgent de ne même plus être lus par un humain, et être recalé ou ignoré sur le résultat d’une IA.
Nous n’aborderons pas le sujet de l’IA dans cette formation. Chacun a ses croyances, ses convictions, ses valeurs, et nous ne sommes pas les gardiens de ta conscience.
Ce qui est sûr, c’est que le monde de l’édition est sur le point d’évoluer.
Atteindre la qualité à coup sûr
Les plus grands succès de notre époque ne sont pas nés par magie (ni par IA).
J.K. Rowling a planifié les 7 tomes d'Harry Potter avant même de finir de rédiger le premier.
Brandon Sanderson a prévu son univers des années à l’avance, ce qui lui a permis de le disséminer dans plusieurs de ses romans sans que personne ne s’en aperçoive pendant des années : chaque détail a été conçu en amont pour être intégré discrètement.
Qu’est-ce qui différencie un bon roman d’un mauvais ?
Tu as certainement déjà lu beaucoup de romans. Des bons comme des moins bons. Réfléchis quelques instants aux points essentiels qui distinguent les uns des autres.
Étudions plusieurs cas extrêmes, pour avoir une compréhension plus profonde de la réponse :
Prenons un livre avec un mauvais scénario, et une belle plume.
- Les lecteurs seront déçus par une intrigue qui n’a ni queue ni tête, par des personnages creux ou un manque d’enjeux ;
- La belle plume ne sauvera pas le livre ;
- L’auteur sera probablement perçu comme superficiel, le roman sera au mieux oublié, ou au pire laissera un mauvais souvenir.
Prenons un livre avec un bon scénario, et une plume moyenne.
- Un scénario solide ou novateur émerveillera le lecteur ;
- Le lecteur se rappellera de ce livre comme une référence dans son domaine ;
- Le lecteur pardonnera plus facilement une plume moyenne qu’un scénario défaillant.
Avec ces deux cas opposés, on peut déjà estimer ce qui a le plus de poids dans la perception de la qualité par le lecteur.
Le fantasme qu’un beau style va créer des chefs-d’œuvre
De nombreux auteurs croient que les lecteurs raffolent de phrases à rallonge, de figures de style bien enrobées, et autres preuves de richesse stylistique. Proust est encensé pour son style, et cité en exemple dans de nombreux cours littéraires, ce qui contribue à perpétrer cette croyance.
Cela vient principalement de ces deux facteurs historiques (mais il y en a probablement d’autres, car rien n’est jamais aussi simple) :
- Ce sont les pratiques employées dans les classiques d’un autre temps, qui ne font pas plus que ça l’unanimité parmi les lecteurs contemporains. Ils sont juste rabâchés au collège et au lycée. Mais la culture et le système attentionnel des lecteurs ont changé, et ce qui était à la mode il y 100 ans, ou même 50 ans, ne l’est plus aujourd’hui.
- La vieille noblesse et son arrogance envers le bas peuple. « Comment ces pauvres roturiers pourraient-ils rivaliser avec les nobles éduqués à l’étiquette et aux lettres dès l’enfance ? ». Ce raffinement est leur dernière barrière.
Pourtant, malgré toute l’émulsion des nobles littéraires, ce n’est pas le style qui contribue le plus à la qualité d’un roman.
Le fond prévaut sur la forme
Voilà pourquoi :
- Les incohérences perdent le lecteur ;
- Un style lourd rend le lecteur confus ;
- Les personnages trop creux, prévisibles, incohérents ou peu crédibles agacent les lecteurs ;
- Les facilités scénaristiques sautent aux yeux et décrédibilisent l’auteur·ice ;
- Les clichés réchauffés 100 fois lassent les lecteurs ;
- Les fins de romans mal amenées laissent une mauvaise impression.

Le scénario recouvre de nombreux aspects :
- L’intrigue ;
- Les personnages ;
- L’univers ;
- Les relations entre chaque élément.

Comment s’assurer d’écrire un roman de qualité ?
Évidemment, ce n’est pas si simple que cela de créer un super scénario à chaque fois.
Ceux qui découvrent leur histoire à mesure qu’ils l’écrivent doivent composer avec ce qui est déjà rédigé et sont soumis aux aléas de leur inspiration et de la chance. Cela ne garantit absolument pas la qualité.
Au contraire, ceux qui tissent une histoire laissent peu de place au hasard : leur inspiration et leur analyse vont se concentrer sur les éléments qui ont le plus d’impact par rapport à leur vision. Leurs connaissances littéraires (et psychologiques, philosophiques, sociologiques, … et la liste est à l’échelle des sciences humaines) appliquées au scénario apportent une profondeur supplémentaire.
Encore faut-il emmagasiner et savoir appliquer ces connaissances. Avec l’aide d’une méthodologie on s’assurera la meilleure conception possible.
Une base de théories littéraires
Peu de méthodes accompagnent l’auteur à travers les nombreuses phases de création car il est généralement admis que les différents éléments qui composeront son roman n’appartiennent qu’à lui. C’est tout à fait vrai. Mais est-ce une raison pour le laisser dans le flou le plus total ?
Car rappelons-le, en France, l’écriture romanesque ne fait pas partie des cursus proposés par l’Éducation Nationale. Il existe donc encore peu de formations dans le domaine, bien que cela commence (enfin) à apparaître grâce à internet. Dans la même veine, des ouvrages fleurissent de plus en plus, même s’il n’est pas toujours évident de s’y retrouver.
Il est important de ne pas hésiter à t’appuyer dessus et de t’instruire par tous les moyens possibles, en faisant usage de discernement.
De notre côté, nous te proposons un cursus complet pour acquérir les bases de l’écriture et te permettre de développer les compétences d’auteur·ice qui seront tiennent pour le reste de ta vie. Tu as peut-être également saisi l’opportunité de suivre notre formation.
Développer le fond avec méthode
Pourquoi recourir à une méthode ? Parce qu’une fois bien intégrée, une méthode offre un appui solide sur lequel se reposer pour laisser libre cours à sa créativité. Il est souvent nécessaire de forger sa propre méthode, car rares sont celles suffisamment souples pour convenir à tout le monde.
Nous avons conçu Eskiss pour qu’elle s’adapte à un maximum de cas de figure, mais surtout pour qu’elle puisse te permettre de développer ta propre méthode à terme. Eskiss aborde autant d’aspects d’un roman que possible, mais il est probable que tout ne servira pas ton prochain roman. Nous sommes prêts à parier que tu les exploreras tôt ou tard en t’amusant.
Parce que n’oublions pas :
C’est un cadre dans lequel déposer sa pensée pour la faire croître. En quelque sorte, c’est le pot dans lequel tu vas développer ta graine, pouvoir l’arroser, la nourrir et pouvoir mieux la surveiller pour qu’elle puisse prendre racine.
Certains pourraient avoir peur qu’une méthode assèche complètement leur créativité. C’est vrai. Ça pourrait arriver. Tu pourrais avoir tellement peur de dévier de la méthode que tu en oublierais ce qui fait que tu écris et ce qui fait que tu es toi-même.
Tu te rendras vite compte qu’avec Eskiss, ta créativité va s’épanouir et que tu saisiras vite ce qui fonctionne ou non pour écrire ton roman et que tu parviendras à donner forme à ton imagination.
Un roman c’est 60% de préparation, 30% de rédaction, 10% de correction.
Et l’IA là-dedans ?
Nous ne sommes pas ici pour débattre du bien fondé de l’I.A. et de ses utilisations. Nous pourrons le faire ailleurs.
En revanche, il est intéressant de prendre note du fait que l’IA existe et, que ça nous plaise ou non, elle est installée pour de bon. Il faut désormais compter avec.
Certains l’utiliseront peut-être pour écrire des romans entiers. Pourtant, ces romans mettront très longtemps avant d’obtenir une qualité suffisante pour combler des lecteur·ices toujours plus exigeants.
L’IA peut cumuler plus de savoir que toi. Mais elle ne le maîtrise pas. Ce sera toujours à toi qu’il incombera de penser. De créer.
Tu pourras utiliser ce savoir, mais ça ne sera jamais qu’un outil. Car l’IA n’est qu’un outil, rien de plus. Un assistant au mieux.
- Un bon auteur, sans IA, peut rédiger un très bon roman.
- Un bon auteur, avec IA, parviendra tout autant à écrire un très bon roman.
- Un mauvais auteur, sans IA, écrira un roman très moyen.
- À votre avis, quelle qualité peut obtenir un mauvais auteur, avec une IA ?
- Tant qu’il obtient un roman très moyen, les bons auteurs n’auront rien à craindre.
- À partir du moment où il deviendra possible d’obtenir un très bon roman, maîtrisé, avec une IA et sans compétences, alors là, le métier d’écrivain sera à redéfinir.
Comme avec l’invention de l’appareil photo qui a redéfini le métier de peintre, Photoshop qui a baissé la difficulté pour obtenir de belles photos, ou l’IA générative d’image qui abaisse encore plus les compétences nécessaires pour obtenir une image correcte : l’IA générative de texte pourrait bientôt redéfinir le métier d’écrivain, sans pour autant mettre en danger ceux qui connaissent bien le métier.
Au final, c’est qui tu es qui va te faire avancer. Râler après l’IA non.
La révolution silencieuse de l’écriture moderne
L’approche Fast Fail de l’écriture : échouer rapidement pour mieux itérer
Observons l’exemple de la méthode « Fast Fail » dans l’industrie du jeu vidéo. Prenons l’exemple de Minecraft : ce titre désormais mondialement connu a commencé sous forme d’alpha très minimaliste. Ses développeurs ont procédé par essais et erreurs : chaque mise à jour était l’occasion de tester un concept, de voir s’il fonctionnait, et de le corriger ou de l’améliorer en fonction des retours des joueurs.
Au début, Minecraft était truffé de bugs, d’éléments de gameplay mal calibrés, ou d’idées qui n’aboutissaient pas toujours. Mais à chaque version testée, l’équipe repérait ce qui n’allait pas, ajustait le code, ajoutait ou retirait des mécaniques. Ils avançaient ainsi par petites étapes, intégrant rapidement les leçons issues des échecs partiels. Cette approche a mené à un jeu qui a séduit des millions de joueurs à travers le monde. Chaque itération, même si elle n’était pas parfaite, rapprochait le projet de la réussite finale.
Dans le jeu vidéo, cette manière de faire – l’amélioration continue basée sur des retours rapides et de nombreux tests – est devenue un standard pour bien des studios, en particulier dans l’univers des jeux indépendants et de l’« early access ». Il n’a pas fallu des décennies à Minecraft pour devenir une référence, car ses concepteurs ont su exploiter cette boucle de retours et de corrections express. Les résultats ? Un titre incroyablement populaire, régulièrement mis à jour et bon marché à maintenir et faire évoluer.
En adoptant la méthode ESKISS, tu peux faire la même chose pour ton roman : avancer par essais et erreurs, tirer parti de chaque « fausse piste » pour améliorer le récit, et progresser à petites foulées vers une version aboutie (en épargnant la planète au passage !).
Applique cette approche itérative et méthodique : transforme chaque « erreur » en opportunité d’amélioration, un peu comme on corrige un bug dans un jeu. C’est nettement moins cher (et moins dangereux !) que d’exploser une fusée… et plus amusant.
Les cathédrales littéraires modernes
Penses-tu que lors d’un chantier médiéval, les bâtisseurs se contentaient d’empiler des pierres au hasard en espérant que la structure tienne ? Sans doute que non.
Ils avaient un plan clair, un tracé précis, et une vision globale de l’édifice. En effet, chaque pierre posée consolide l’ensemble et respecte l’équilibre de la construction.
De la même manière, pour écrire un roman, il est essentiel de concevoir un « plan » qui soutiendra l’intrigue, les personnages et l’univers.
Pourquoi bâtir un plan ?
- Donner de la cohérence à ton récit : À l’image d’une architecture soignée, un plan robuste garantit que chaque chapitre s’intègre harmonieusement et évite les incohérences.
- Préserver ta motivation : Comme les bâtisseurs s’appuient sur leurs schémas pour avancer, toi aussi tu évites de tâtonner et de perdre le fil de ton histoire.
- Anticiper et corriger : Les architectes médiévaux devaient prévoir les contraintes du terrain, l’évolution des fondations, etc. De la même manière, un plan te permet d’identifier très tôt les failles et de les corriger rapidement.
- Gagner du temps en révisions : Un plan solide limite les ajustements majeurs au moment de la relecture. Au lieu de tout déconstruire, tu ne retouches que les détails.
Quels sont les avantages à utiliser un plan ?
- Une vision d’ensemble : Tu sais où tu vas et pourquoi. Tu aperçois l’architecture globale, ce qui t’aide à positionner les « piliers » de ton intrigue (rebondissements, révélations, etc.).
- Des personnages mieux développés : En planifiant, tu vois comment chaque protagoniste s’imbrique dans l’histoire. Tu évites les incohérences de comportement ou de parcours.
- Une créativité renforcée : Paradoxalement, le plan t’offre un cadre rassurant qui te permet d’explorer plus librement tes idées. Tu peux expérimenter, puis évaluer comment les intégrer sans briser l’équilibre.
- Une structure maîtrisée : Le lecteur avance sans se perdre, comme dans une cathédrale où chaque nef, chaque chapelle latérale, répond à un plan cohérent.
- Une preuve de professionnalisme : Les éditeurs apprécient les manuscrits construits avec rigueur. Une histoire bien charpentée a plus de chances de retenir leur attention.
Un roman bien préparé est comme une cathédrale dont les fondations sont pensées pour durer. Chaque étape de la construction s’appuie sur un schéma directeur, permettant aux bâtisseurs de hisser l’édifice vers les hauteurs, sans craindre l’effondrement.
De la même façon, dresser un plan pour ton roman te donne à la fois la stabilité et la liberté nécessaires pour tisser ton univers. Les détours et ajustements ne font qu’enrichir l’ensemble, tant que tu gardes un œil sur l’harmonie générale. Lorsque tu te lances dans l’aventure d’un roman, souviens-toi que tu es avant tout le bâtisseur de ton histoire. Et que chaque pierre, chaque scène, chaque idée, contribue à donner au lecteur l’envie de lever les yeux en admirant l’œuvre dans sa globalité.
La méthode Eskiss : ton GPS littéraire
Se lancer dans l’écriture d’un roman peut ressembler à un long voyage. Pourquoi partir sans boussole ? L’idée n’est pas de brider ta créativité, mais de te donner une feuille de route suffisamment flexible pour naviguer dans l’immensité de ton imaginaire. Comme un GPS :
- Eskiss te propose plusieurs chemins possibles (à toi de choisir le tien),
- T’aide à éviter les impasses (tes blocages créatifs),
- T’indique quand faire demi-tour si nécessaire (pour réajuster ton intrigue),
- Te ramène toujours sur la bonne route : l’aboutissement de ton histoire.
Cette approche transforme une tâche apparemment insurmontable en une série d'étapes gérables. Tout comme un GPS décompose un long voyage en instructions simples.
Le parallèle inattendu : l’écriture comme du code
Rédiger un roman, c’est créer un univers intangible dont l’essentiel se trouve dans le domaine des idées. Les mots que tu emploies sont l’interface concrète entre ton imagination et la réalité de la page. Dans le développement informatique, les programmeurs font la même chose : ils traduisent un concept, un besoin ou une fonctionnalité, en langage de programmation. Là aussi, tout appartient d’abord au monde des idées, avant d’être matérialisé par du code.
Dans l’un comme dans l’autre, le but est de donner vie à une vision :
- Les développeurs découpent un projet en modules logiques, gèrent la cohérence du code, testent, itèrent pour trouver les failles et corrigent.
- Les auteurs construisent leur intrigue, élaborent leurs personnages et leurs univers, vérifient la cohérence narrative et retravaillent chaque chapitre.
À y regarder de près, ces deux approches reposent sur des principes similaires :
- La clarté de la structure : un logiciel mal organisé sera source de bugs, un roman mal planifié s’embourbe dans les incohérences.
- Les versions successives : un développeur parle d’itérations ou de sprints, un auteur parle de brouillons et de relectures.
- La recherche de cohérence : un développeur traque les erreurs logiques, un auteur vérifie la crédibilité de ses personnages et la solidité de son intrigue.
- La méthode comme socle : en informatique, des méthodes comme l’Agile ou la programmation par tests ont fait leurs preuves. En écriture, des techniques de planification, de brainstorming et de prototypage narratif assurent un processus plus fluide.
En somme, si la rigueur méthodologique fonctionne pour concevoir des programmes complexes et fiables, elle s’applique tout autant à la création d’une histoire immersive et solide. L’essentiel est de comprendre que le processus créatif, qu’il soit codé ou rédigé, n’est pas une errance aléatoire : c’est un chemin jalonné de réflexions, de tests et d’ajustements.
Cette analogie te permet de voir ton roman comme un projet structuré plutôt que comme une tâche artistique nébuleuse.
Les outils modernes : facilitateurs et aides visuelles
Bien que l’écriture d’un roman puisse se faire avec un simple stylo et du papier, les outils modernes offrent une multitude d’avantages et de précieuses aides visuelles. Qu’il s’agisse d’applications de prise de notes, de logiciels spécialisés ou de méthodes issues de la gestion de projet, l’essentiel est de comprendre comment ils peuvent te servir, sans pour autant devenir indispensables.
Pourquoi utiliser des outils modernes ?
- Centraliser tes informations : Il est facile de se perdre parmi des dizaines de notes, d’esquisses de personnages ou de recherches thématiques. Des plateformes comme Notion, Trello ou Scrivener rassemblent tout dans un espace unique, évitant la dispersion.
- Visualiser ta progression : Les Kanbans et tableaux de tâches te permettent d’avoir une vue globale sur ton avancement : quels chapitres sont terminés, lesquels nécessitent encore une révision ? Cela motive et donne un sentiment de contrôle.
- Faciliter tes recherches : Les fonctions de recherche, les tags et les filtres automatisés t’aident à retrouver instantanément une information, un passage ou une référence.
- Collaborer ou partager : Certains outils permettent de recevoir des retours en temps réel, ou de collaborer avec des bêta-lecteurs, des correcteurs et même d’autres auteurs.
- Aides visuelles et mind mapping : Créer des cartes mentales pour les personnages, pour la chronologie ou pour les liens entre lieux et intrigues peut grandement simplifier la construction de ton univers.
Les avantages pratiques
- Moins d’encombrement mental : Plutôt que de tout garder en mémoire, tu peux externaliser tes idées, plans et références, libérant ainsi de la place pour ta créativité.
- Moins d’encombrement physique : Au lieu de poser tes idées sur des feuilles volantes ou dans des cahiers qui s’empilent au fil de tes projets, tu as directement accès à tes notes numériques et tu peux les réutiliser facilement plutôt que de les recopier.
- Suivi d’évolution : Les outils de suivi te montrent rapidement l’avancement ou les blocages, évitant l’effet "procrastination".
- Adaptables à ta méthode : Chaque écrivain a sa façon de travailler. Les outils modernes sont généralement configurables, pour que tu puisses créer un environnement sur mesure.
- Disponibles partout : En déplacement ou chez toi, tu peux accéder à ton projet sur plusieurs appareils, poursuivant l’écriture quand l’inspiration te prend.
- Gestion de versions : Comme un développeur qui versionne son code, tu peux conserver différentes moutures de ton texte ou de tes fiches, pour revenir en arrière en cas de besoin.
Gardes la maîtrise de ta création
Malgré tous ces atouts, il est important de ne pas tomber dans l’excès. Les outils modernes sont là pour t’aider, pas pour dicter ta façon de faire :
- Ne te sens pas obligé : Un simple traitement de texte ou un cahier peut suffire si cela convient mieux à ton style de travail. L’important, c’est la qualité de ton roman, pas la technologie que tu utilises.
- Reste conscient : Les outils peuvent se transformer en distraction s’ils sont mal utilisés. Apprends à reconnaître quand ils t’aident réellement ou quand ils sont un prétexte pour repousser l’écriture.
- Personnalise ton approche : Chaque outil a sa philosophie. Teste plusieurs solutions, prends ce qui te convient et laisse de côté ce qui ne te parle pas.
En définitive, l’essentiel est de trouver l’équilibre entre la simplicité d’une création libre et la puissance d’une organisation efficace. Les outils modernes, tout comme les méthodes informatiques, ne sont que des cadres dans lesquels ton imagination peut s’épanouir. À toi de choisir ce qui t’apporte réellement de la valeur et te permet de structurer plus facilement ton récit. Ils ne remplaceront jamais ta créativité ; ils la soutiendront simplement, en rendant visibles tes idées et en allégeant la gestion du projet.
Le changement de paradigme
L’image de l’écrivain solitaire, rongé par la page blanche, n’est plus une fatalité. Grâce aux méthodes structurées et aux outils qui rendent l’itération plus rapide, tu peux aborder l’écriture avec plus de sérénité et de plaisir. Ce n’est pas trahir ta créativité ; c’est lui offrir un terrain de jeu encore plus vaste.
- Brise la peur de l’échec : chaque tentative t’apprend quelque chose et te rapproche de la version aboutie de ton histoire.
- Accepte l’idée du prototype : ton premier jet n’a pas vocation à être parfait, mais à servir de base pour tes améliorations futures.
- Conçois-toi comme un bâtisseur : ta cathédrale romanesque se dressera au fur et à mesure de tes révisions, avec des fondations de plus en plus solides.
Conclusion
En fin de compte, la création littéraire n’est ni un don réservé à une élite ni un simple loisir hasardeux. C’est un savoir-faire et une discipline que tu peux acquérir et peaufiner. Comme Anansi qui a libéré les histoires pour l’humanité, tu tiens désormais entre tes mains la clé d’une jarre d’or : ton potentiel d’auteur·ice.
La suite de la méthode Eskiss t’aidera à franchir chaque étape, à éviter les pièges les plus courants et à développer la meilleure version de ton récit. Es-tu prêt à bâtir ta propre cathédrale littéraire ? À repousser tes limites et à façonner un univers qui marquera tes lecteurs ?
Le moment est venu de prendre la route. Il y aura des virages, des retours en arrière, peut-être quelques ajustements de plan, mais c’est précisément ce qui fait la richesse de ton voyage d’auteur.
Bienvenue dans l’aventure Eskiss !

Les points à retenir
- L’Humanité raconte des histoires depuis si longtemps qu’il nous est impossible de savoir depuis quand.
- Les histoires sont en réalité un appel si profond en chacun que vouloir répondre à cet appel est parfaitement légitime.
- Les statistiques te livrent le secret que les auteur·ices qui réussissent utilisent pour la grande majorité une méthode qu’ils ont découverte au fil de leurs échecs.
- À l’heure de l’IA, il est évident que le monde littéraire est en pleine révolution, la qualité de ton travail est ton billet de passage vers l’avenir.
- La qualité doit être ton objectif premier, si tu comptes te professionnaliser.
- La qualité s’obtient en privilégiant le fond et la préparation.
- De solides connaissances sur l’écriture vont t’aider à avancer au-delà de tout ce que tu imagines.
- Le monde du travail, et en particulier celui des développeurs informatiques, a beaucoup à nous apprendre pour évoluer dans le métier d’auteur.
- En transformant ton approche de l’écriture, tu vas révolutionner la qualité de tes romans.